Les étapes de production
L’arrosage gravitaire s’effectue par submersion : la prairie est inondée, mais l’eau ne doit pas rester. Il débute généralement aux alentours du 15 mars. Les arrosages vont se succéder sur une même parcelle avec une période de huit à dix jours jusqu’aux premières grosses pluies de l’automne (septembre ou octobre). Ils peuvent être interrompus en fonction de la pluviométrie ou des travaux de récolte du foin.
La coupe
Le fanage
L’andainage
L’emballage
Environnement et foin de Crau
Indissociable de l’identité et des paysages salonais, les prairies de foin de Crau jouent également un rôle majeur dans l’équilibre environnemental de ce terroir. Grâce à l’irrigation gravitaire, la nappe phréatique de la Crau est régulièrement réalimentée en eau et permet l’alimentation des populations (300 000 habitants desservis). Elle est également une ressource indispensable aux secteurs économiques et alimente des écosystèmes remarquables.
Gastronomie et foin de Crau
En 1986, Alain Passard achète le restaurant de son ancien mentor Alain Senderens L’Archestrate (trois étoiles), et le rebaptise L’Arpège. C’est là qu’il débute, cette même année, l’élaboration d’un poulet au foin. Depuis, il a été rejoint dans cette démarche innovatrice par David Toutain (petites brioches au foie gras et à l’anguille, fumées au foin), Marc Veyrat (glacé au foin), Emmanuel Renaut (pigeon cuit au foin et au genièvre), Cyril Lignac (agneau de Lozère à la peau caramélisée et au foin de Crau), et bien d’autres. Cette cuisine au foin, recherchée par les chefs, permet de donner aux mets ainsi préparés un goût fumé aux saveurs végétales.